L’herbier de J.F. Oberlin est un témoin exceptionnel du patrimoine végétal du XVIIIème siècle. Sa dimension scientifique fait déjà écho à des préoccupations de préservation de la biodiversité. Mais au-delà de la botanique, de la phytothérapie ou de la pédagogie, l’herbier évoque surtout la relation profonde et intime qu’entretenait J.F. Oberlin avec la nature. Chaque plante cueillie se doit d’être accueillie comme une confidence audacieuse parfois teintée inquiétude.

 

 

 

Douter

Asplenium ruta muraria; sauve-vie; perce-pierre, rue de muraille.

Juillet 1794.

Rêver

Momordica balsamina ; pomme de merveille.

Sourire

Sanicle. Floréal IX, prés secs, « Amère. Est beaucoup employée en médecine, et avec un succès si heureux qu’en France on dit en proverbe : avec la bugle et la sanicle, on fait au médecin la nicle. »

Survivre

Ranunculus ficaria ; petite scrofulaire ; petite chélidoine. Mai 1781, verger.
« Une bonne salade de printemps. »

Erreur

Silence